L’art qui guérit

Publié le 21 septembre 2017 par Éric Bolduc
Fondation l'art pour la guérison
Fondation l'art pour la guérison, Rita Letendre à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Une autre forme d’art-thérapie

La Fondation de l'art pour la guérison aurait installé, depuis 2002, pas moins de 9000 œuvres d'art dans 71 institutions médicales à travers le Canada. Ses fondateurs, les hommes d’affaires Earl Pinchuk et Gary Blair, ont eu l'idée d'habiller les murs des hôpitaux, après avoir passé du temps au chevet d'un ami malade qui se faisait soigner dans un environnement morne et triste.

 « Il n’y a aucun doute sur les effets bénéfiques de l’art et des projets tels que la Fondation de l’art pour la guérison ne sont qu’une ramification naturelle d’un mouvement grandissant, visant à incorporer l’art dans la vie de tous les jours. » – Dorota Kozinska

Faire de l'art vs vivre avec l'art

Il n’est pas nécessaire de faire de l’art soi-même. Simplement le contempler – dans le meilleur des cas, vivre entouré d’œuvres – agit déjà sur notre santé. Mais comment cela se fait-il ? La joie que nous procure l’art, cette légèreté, d’où vient-elle et quelle partie touche-t-elle en nous ?

« Cette forme de guérison s’opère d’abord au niveau de l’esprit. »

Bien sûr, il faut prendre les médicaments prescrits par le médecin, faire attention à sa diète et faire de l’exercice, se reposer, trouver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle… Chacun sait bien ce qui est nécessaire à son mieux-être, en général.

Ailleurs dans le monde, en Chine ou en Inde par exemple, on « prescrit » parfois aux malades d’aller marcher dans la nature, de se détendre avec un bon livre ou encore de faire un voyage.

Qu’ont en commun ces « méthodes » non-médicales et comment peuvent-elles contribuer à recouvrer ou maintenir un bon état de santé ?

Elles nous remettent en contact avec les parties du cerveau non-reliées au langage. Même un livre, qui évidemment comporte une dimension mentale et verbale, peut avoir cet effet. Ce qui nous fait du bien dans la lecture justement, c’est sa fonction d’échappatoire, l’évasion qu’elle nous procure passe par l’imagination et va au-delà des mots, des détails de l’histoire ou même des idées.

Comme la nature et la lecture, l’art nous transporte et soulève notre esprit.

L’expérience esthétique s’adresse à bien d’autres dimensions d’une personne, en plus du mental – à la dimension affective tout particulièrement. C’est en s’alignant sur le cœur, sur notre personne profonde, que l’art guérit. Les œuvres agissent comme autant de conducteurs, nous relient avec ces aspects de nous-mêmes qui sont irréductibles et qui ont tendance à être mis à l’écart dans la culture occidentale.

Intégrer l’art dans sa vie est l’une des stratégies à notre portée pour reconnecter avec ces parties de nous-mêmes, en vue de rétablir une forme d’équilibre entre l’être rationnel et l’intelligence intuitive qui nous composent. 

Pour lire le texte original, consultez le site Web d'Éric Bolduc.

Éric Bolduc Billet par : Éric Bolduc